par Rob Sobers
En dépit de toutes ses promesses, Google Glass a quelques implications effrayantes. Voici les 5 défis potentiels que je prévois pour les Glass :
- expérience utilisateur ;
- maladresse sociale ;
- vie privée (ou non-respect de celle-ci);
- obsession ;
- humanité.
Expérience utilisateur
Ce n’est encore que le début, et je ne veux donc pas trop insister sur les difficultés de l’expérience utilisateur, mais il y en a quelques-unes qui méritent d’être mentionnées, non la moindre étant de savoir comment je peux marcher vers quelqu’un et commencer à contrôler son appareil en prononçant simplement « OK Glass ». Aïe.
Quelques autres problèmes en voie de développement :
il est vraiment difficile de voir l’écran en plein jour ;
- regarder vers le haut et vers la droite (où se trouve l’écran) peut susciter des problèmes oculaires après un certain temps ;
- n’essayez pas de conduire avec les Glass, croyez-moi ;
- les commandes vocales sont limitées et il faut dire les choses exactement comment vos Glass les attendent ;
- le volume est très faible, car plutôt que d’utiliser un écouteur, les Glass ont recours à la conduction osseuse ;
- la durée de vie de la batterie est limitée.
Un conseil : accrochez-vous. Ce sont toutes des choses sur lesquelles Google a un contrôle partiel ou total et nous pouvons nous attendre à des améliorations constantes au fil du meilleur savoir-faire des ingénieurs et de l’évolution des composants.
Il n’y a rien de vraiment préjudiciable ou inquiétant à propos de l’expérience utilisateur Google Glass. En fait, pour une version alpha d’une catégorie de produits qui n’existait pas il y a 12 mois, c’est très impressionnant.
Maladresse sociale
Avez-vous déjà essayé d’avoir une conversation avec quelqu’un qui porte des Glass ? C’est vraiment désagréable. La chose est-elle activée ? Est-ce que mon interlocuteur m’enregistre ? Est-il en train de vérifier son courrier électronique ? C’est tout simplement… désagréable.
VIDÉO : Comment les gens utiliseront Google Glass
Hilarant, mais pas si loin de la réalité.
L’inélégance se résorbera sans doute lorsque les Glass deviendront plus petites et moins visibles, jusqu’à se raccorder discrètement à la monture de vos Rayban, mais cela ne fera qu’amplifier l’angoisse de ne pas savoir si vous êtes enregistré ou complètement ignoré. Avec les iPhone, au moins, c’est complètement évident quand quelqu’un ne fait pas attention.
Un conseil : tout comme nous apprenons qu’il faut parfois éteindre nos téléphones quand nous voulons être pleinement présents, nous allons avoir besoin d’enlever ou de désactiver les Glass. « OK Glass, ne m’interromps pas et ne fais même pas sentir ta présence, sauf en cas d’apocalypse zombie. »
Vie privée (ou non-respect de celle-ci)
Avez-vous déjà dit ou fait quelque chose de stupide lors d’une soirée ou d’un autre événement social ? Non ? Eh bien, c’est arrivé à tout le monde. Et pour la plupart d’entre nous, ces moments ont disparu à jamais, comme il se doit. Peut-être existent-ils encore dans notre mémoire, mais ils ne sont pas tapis sur un disque dur en attendant de se répandre de manière virale.
Inévitablement, l’autonomie de la batterie des Glass permettra un enregistrement 24/7 et la transmission instantanée de flux de données vers le cloud pour stockage et réplication. Combinez cela avec les progrès rapides de la reconnaissance faciale, et la vie privée et l’anonymat sont passés aux oubliettes.
Alors, comment pouvons-nous nous cacher des Glass ?
Un conseil : acceptez le fait que vous ne pouvez pas vous cacher. Nous pouvons déjà à peine nous cacher des gadgets que nous avons actuellement, en particulier dans les lieux publics. Si vous y pensez, chaque fois qu’un certain nombre de personnes se rassemble dans une zone confinée, les chances que quelqu’un enregistre une partie ou une autre des événements sont assez élevées. Nous nous adaptons. Espérons que les résultats positifs (identification de terroristes ou d’enfants disparus) l’emporteront sur les conséquences négatives (violations de la vie privée et extorsions).
Obsession
Saurons-nous désactiver les Google Glass, ou ne ferons-nous plus qu’un avec nos appareils, dans un pur style de science-fiction ?
Chez Varonis, nous sommes fascinés par la collaboration numérique, les habitudes de travail et l’interaction homme-machine, parce que notre logiciel permet de rendre les choses plus sûres en protégeant les informations sensibles des personnes qui ne doivent pas y avoir accès. Nous avons rédigé plusieurs rapports de recherche sur ces sujets et ils confirment tous l’hypothèse que beaucoup d’entre nous deviendront obsédés :
- 86 % des personnes interrogées se considèrent comme obsédées par le périphérique ou « toujours activées » ;
- 44 % utilisent leur périphérique pendant les repas ;
- 20 % se considèrent à la limite d’être des bourreaux de travail ;
- 15 % prennent leur périphérique de travail en vacances.
Un conseil : encore une fois, désactivez l’engin ! Les Glass sont le périphérique multitâches ultime. Alors que nous pourrions nous sentir plus productifs en faisant plusieurs choses à la fois, les retours seront rapidement décroissants. Plusieurs études montrent que le cerveau humain n’est pas fait pour le multitâches. Nous devrons donc faire preuve de discipline et éteindre nos Google Glass, non seulement dans l’intérêt de notre productivité personnelle, mais aussi celui de la santé mentale des gens avec lesquels nous sommes en interaction.
Humanité
Nous ne devons pas laisser la technologie se substituer à l’homme dans ses actes. Une technologie portable telle que les Glass, omniprésente et entremêlée à notre conscience, présente le fort potentiel de nous éloigner de l’interaction humaine.
Voici une brève histoire personnelle.
Après la faculté, j’ai rassemblé assez d’argent pour parcourir un peu l’Europe avec un sac à dos. C’était la première que je quittais les États-Unis. La première fois que je prenais l’avion aussi. Buckingham Palace, le Louvre, la cathédrale Saint-Pierre, le Colisée… J’ai englouti ces expériences une par une, avec mes propres yeux et mes propres oreilles. J’ai pris mon lot de photos, mais je me souviens avoir vu des hordes de touristes se promener à travers Saint-Pierre avec les yeux rivés aux écrans lumineux de leurs caméras vidéo. Ils capturaient tout, mais sans faire aucune expérience directe de l’endroit.
Pour autant que j’adore la technologie, je suis heureux de ne pas avoir eu d’iPhone pendant ce voyage. Et honnêtement, imaginer mon voyage ou la remise de diplôme de ma fille à travers une paire de Google Glass me met un peu mal à l’aise.
Jason Calacanis a un point de vue extrême : « L’espace entre vous et moi est sacré. C’est le dernier espace sacré qui nous reste, et Google Glass le détruit. Il n’y a aucune norme sociale qui permettra de résoudre cela. »
Je pense que c’est exagéré. Je crois que beaucoup d’entre nous sont capables de trouver un équilibre.
Un conseil : trouvez l’équilibre. Il y aura des moments où les Google Glass amélioreront beaucoup votre vie. Mais il y aura beaucoup de moments où vous, vos amis et votre famille vous sentirez beaucoup mieux si vous éteignez ce maudit engin. Suivez ici la propre devise de Google : ne soyez pas mauvais et ne soyez pas impoli. Soyez présent pour ceux que vous aimez.
OK Glass : enregistre et ferme ce billet de blog.
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